Fureur Meurtrière
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L'histoire de Rarax, des prémices de sa naissance à aujourd'hui.

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L'histoire de Rarax, des prémices de sa naissance à aujourd'hui. Empty L'histoire de Rarax, des prémices de sa naissance à aujourd'hui.

Message par Rarax Mar 5 Juin - 23:14

Avant propos :

Voici l'histoire de mon Iop, dans ses plus grandes lignes. Elle met en scène les différentes personnes que j'ai rencontré depuis sa création sur Lily et donc, forcément, Fureur Meurtrière et ses guerriers. La guilde occupe d'ailleurs une place prépodérente dans l'histoire c'est pourquoi je poste avant tout ici pour être sûr que ce que j'ai marqué de vous gêne pas. Je corrigerai selon vous l'histoire car après tout, nos BG sont unis autour de Fureur Meurtrière. S'il n'y a rien à redire, dites le moi aussi... Si vous en foutez également. xD

Bref, personnellement ça m'a rappelé de bons souvenirs d'écrire cette histoire. J'espère qu'il sera de même pour vous ! ^^

I–Raxis.

Cette histoire remonte à l'an 601, lorsque Brâmar et Bonta furent reconstruites.
Raxis était un disciple Osamodas. Il maniait l’élément du Feu.
Il voyageait dans les Landes de Sidimote. Pourquoi allait-il à pied dans ces sinistres plaines noires de cendre ? Une rumeur. Une rumeur parcourait Amakna ces derniers temps.
Cà et là, on rapportait qu’il y avait d’étranges événements qui se produisaient dans l’extrême sud du Monde des Douze. Certains parlaient d’une armée de Bworks quand d’autres affirmaient que des êtres mi-vache mi-homme étaient descendu d’un étrange navire venant du ciel dans cette étrange et mal connue contrée. Mais Raxis n’adressait aucun intérêt à ces dires superflus. La rumeur à la quelle il pensait avait été proclamée par un homme à la taverne. Cet étrange personnage parlait de démons. Il disait que Brâkmar avait été reconstruite.

Ce sont ces paroles prononcées par un ivrogne dans une sombre taverne qui amena l’Osamodas sous ce ciel sinistre et noir du Sud. Après dix longs jours de marche, Raxis arriva à l’extrême sud des terres connues. Ce qu’il vit l’époustoufla : une gigantesque citée se dressait fière dans ce désert. C’était une vue mêlée de respect et de peur. Des hauts murs de couleur cendre se dressaient. Les murs de ce château avaient pour douves une rivière de lave. L’on voyait de hautes maisons aux toits rouges et noirs se dresser par-dessus les murailles. Ce paysage était ponctué par des rejets de laves et de cendre des volcans situés derrière la ville. Vu de cet angle, Brâkmar imposait sa puissance aux voyageurs. Comment ne pas être ivre d’admiration à la vue de cette imposante citée ? En tout cas, Raxis ressentait toutes ces émotions.

Brâkmar, c’était le nom de cette ville. Elle a été fondée, comme vous le savez certainement , par Djaul en une seule nuit sous les ordres de Djaul en l’honneur du tout-puissant démon : Rushu. Ses valeurs correspondaient parfaitement à Raxis. L’honneur et la volonté de faire régner sur cette Terre un nouvel ordre permit à ce jeune Osamodas d’entrer aisément dans les rangs de Brâkmar la Sombre. Il fut placé sous les ordres d’Oto Mutsam. Les premiers jours dans cette armée solide et forte lui parut ses premiers jours heureux. Ils allaient de territoires en territoires apporter la parole de Rushu aux habitants pour recruter plus de Guerriers et prendre plus de territoires. Raxis combattait les armées angéliques avec courage tout comme les braves guerriers qui l’accompagnaient. L’armée de Brâkmar augmentait en nombre car nombreux partisans à Brâkmar rejoignaient ses rangs. Ce fût de même dans le camp Bontarien.

C’est dans parmi ces guerriers que Raxis rencontra Rotika, une jeune Iopette du même régiment que lui. Ils tombèrent rapidement amoureux.

Bientôt, la décisive bataille approchait. Les deux armées étaient fin prêtes.
Elles se donnèrent rendez-vous dans la plaine. Vu du ciel, on n’y voyait que du noir. Comme si les Landes de Sidimote eurent envahi l’herbe verte des collines.
Face à face, Brâkmariens et Bontariens s’observaient. Ils attendaient tous le signal. Cet ordre qui lancera ces centaines de milliers de guerriers dans une bataille sanglante. Ce cri qui les enverra vers la mort ou vers la gloire. Ou bien les deux à la fois. Les armées étaient splendides. De braves soldats courageux et forts tous autant que les autres. Les Brâkmariens arboraient le rouge et le noir tandis que les Bontariens étaient de bleu et de blanc. L’on pouvait lire cette détermination qui pousse les patriotes à toutes les folies de la Guerre sur leur visage. Soudain, des trompettes, des cors, des tambours raisonnèrent. La bataille fut lancée. Tous se jetèrent dans la mêlée. Epée, dagues, arc, lance, hache, bâton, baguette, pelle, marteau ou hallebarde à la main. Tous, dans un seul cri uni fonçaient tête baissée sur les rangs ennemis. Puis il eût une terrible détonation. Celle de l’entrechoc des deux nations. Les coups raisonnaient au loin dans les montagnes. Les flèches sifflaient. Les boucliers volaient en éclats.
Les lames tranchaient. Les bâtons et les masses d’armes éventraient. Les lances et les flèches transperçaient. A partir de ce moment-là, la stratégie n’avait plus en aucun cas sa place. Elle cédait plutôt cette dernière à la sauvagerie et à la violence des combats.

La bataille faisait rage. Les éclairs des Epées Céleste, les poings de pierre des Frappes du Craqueleur, les Glyphes Enflammés qui brûlaient quiconque avait le malheur de s’y trouver ainsi que la terre soulevée par les catapultes ponctuaient le combat. Raxis était au corps à corps avec les soldats Bontariens. Il usait de sa Frappe du Craqueleur pour tuer plusieurs ennemis d’un coup. Ses invocations n’étaient d’aucune utilité : elles n’étaient qu’à peine sorties du néant qu’elles étaient déjà mortes.
Non loin de là, Rotika jouait de son épée pour trancher membres et têtes de ses opposants. La lutte continuait. Raxis pourfendait le Bontarien jusqu’à que… Rotika tombe au combat. Elle avait le cœur transpercé par le carreau d’une arbalète. Raxis l’emmena non-loin du champ de bataille pour tenter de la sauver. Mais c’était trop tard. Elle est morte, laissant derrière elle un enfant d’un an.

Brâkmar perdit de peu cette bataille. Ceci n’était dû qu’à la trahison d’un général Brâkmarien. Donc les deux camps étaient presque entièrement décimés. La plaine où avait eu lieu la rixe était méconnaissable. L’herbe a entièrement été piétinée. Au point qu’il ne restait plus que de la terre… Une terre rouge de sang.

Raxis a survécu au combat. Il quitta l’armée et alla vivre avec son fils dans le sud-est Amaknéen où il acheta une petite maison au bord de la mer. Nous sommes en 620.

Autrement dit, moi. Voici le récit de mon père. Du moins, le peu que j’ai pu en tirer.
Je pense qu’il n’aimait pas trop se remémorer de cette époque, bien qu’elle eût ses bons côtés…

Chapitre II : Il était un Iop…

Me voici donc. Rarax. Ce nom a quelque chose de bien plaisant à entendre n’est-ce pas ? Mais mon père avait une mémoire quelque peu défectueuse en ce qui concerne les prénoms et noms. Ainsi mon nom complet est très compliqué et assez lassant à prononcé. Je l’ai presque oublié, désormais. On m’appelle Rarax . Tout simplement Rarax, fils de Raxis et de Rotika.

Durant les années qui suivirent, j’ai été élevé dans cette fameuse petite maison dans le Sud-est Amaknéen. Mon père tentait de m’apprendre les travaux de la ferme ainsi que la pêche. Mais rien n’y fait, j’y préférais la chasse qui est nettement plus attrayante. Je vécus ainsi jusqu’à l’âge de douze ans. Sans me soucier de rien. Seul et tranquille au bord de la mer. A mes sept ans, mon père me fit intégrer la petite école du coin. Rien de plus contraignant pour le turbulent enfant que j’étais. J’étais à la recherche d’aventures et de batailles et on me foutait devant un bouquin enfermé dans une salle de classe ! Néanmoins, ceci me permit d’en apprendre plus sur ces fameuses batailles qui ont taillés à coups de haches l’Histoire de notre Monde. Un soir, je voulus en apprendre plus… J’interrogeais donc mon père à l’heure du dîner sur son ancienne carrière militaire… :
-Papa ? Demandais-je subitement durant un énième repas empli d’un sempiternel silence.
-Oui ? Répondit-il d’un air dubitatif.
-Eh bien… C'est-à-dire que… Balbutiais-je.
-Oui ? M’encouragea-t-il.
-En fait, aujourd’hui à l’école on nous a parlé de la guerre entre Bonta et Brâkmar… Et donc je me demandais… T’y as bien assisté ?
-En effet… Il prit un air soudain froid et son visage se crispa.
-Ah et… t’étais au service de Brâkmar ?
-Exact.
-Et donc… t’as été présent aux batailles alors ?
-Bien sûr.
-De beaucoup de batailles ? Celle de Kawaï ? La campagne Amaknéenne ? La bataille d’Oolretaw ?! M’excitais-je.
-… Oui. Mais je n’ai connu que trop de batailles… Il inspira profondément. Mais écoute fils… Je n’aime pas parler de ces choses-là. Elles me font trop souffrir… Tu comprends ? Enfin… Sache tout de même que Brâkmar a été une belle aventure… Mais je préfère oublier tout ça.
En effet il m’avait déjà conté la mésaventure qu’a eue ma défunte mère. Il m’imposa donc le silence et je ne préférais pas revenir sur cette question.

Mais j’avais depuis cet instant qu’une seule idée en tête : faire comme mon père, rejoindre Brâkmar, entrer dans ses rangs et combattre Bonta comme l’ont fait mes parents. Vivrais-je toutes ces aventures fabuleuses que connaissent les grands héros comme Lanrod le preux ou bien Celançot le chevalier ? J’y comptais bien. Mais avant toute chose, il fallait que je choisisse un Dieu à vénérer. Il me fallait gagner en puissance pour que je puisse pourfendre aisément mes ennemis. Mon père est Osamodas. Ma mère était Iop. Mais que sont les autres ?
Je suis décidément trop curieux. Ainsi, un jour en classe, je demandais au professeur de nous parler de ces mystérieux douze Dieux…

-Madame ? Je levais mon doigt bien haut. Le cours n’avait pas encore débuté. J’empêchais ainsi Madame Laganog de partir dans son habituel long discours duquel elle ne ressortira pas tant que l’horloge n’eût sonnée.
-Qu’y a-t-il, Rarax ? D’habitude je ne pose jamais de question. Je ne dis jamais rien en cours et ne suit que ceux de Français et d’Histoire lorsque l’on parle des événements passés et des récits mythiques des Anciens. Comprenez donc l’air incrédule que l’on pouvait très aisément lire sur son visage.
-En fait, madame, je me demandais si… enfin, si vous pouviez nous faire un cours sur les Dieux … Comme Iop ou Osamodas par exemple ? C’était le prof de théologie. Elle était là pour nous enseigner le pourquoi du comment du panthéon…
-Euh … Eh bien… Ce n’est pas une mauvaise idée. Elle se raffermit. Elle se dressa droite et ses mains se crispèrent. Signe évident qu’elle allait commencer sa mélodie habituelle…
-Donc oui, il y a Onze Dieux particuliers au sein de nos cieux. Ils sont particuliers car ils possèdent chacun une magie qui leur est propre. Et à différence des autres divinités, ils partagent une partie de leur savoir avec les simples mortels que nous sommes à condition que nous les vénérons, soyons leurs disciples et agissons comme ils le souhaitent. Ils ont d’ailleurs une façon particulière de fonctionner… Plus votre zèle envers eux est fort, plus vous combattez en leur nom, plus vous les servez correctement, plus ils partageront de leur pouvoir avec vous. Bien évidement, pour ne pas que tout le monde en abuse, ils sélectionnent durement leurs disciples.
Elle inspira et fit une pause. Notez tout de même qu’elle a sorti tout ça d’un seul trait… Ou presque.
-Et quels sont ces dieux ? M’empressais-je.
Décidément, elle n’était pas habituée aux questions venant de ses élèves… Elle fronça des sourcils et me regarda d’un air sévère. Finalement, elle dût se dire qu’il était fort agréable que l’on s’intéresse à soi.
-Ces dieux ont pour nom … Crâ, Ecaflip, Xélor, Sadida, Eniripsa, Iop, Sacrieur, Féca, Osamodas, Sram et Enutrof. Elle cita leurs noms tout en comptant sur le bout de ses doigts afin de ne pas en oublier un. Puis elle se tût et alla à son bureau fouiller dans une liasse de feuilles. Décidément, cette vieille peau n’arrêtera pas de m’exaspérer… Je repris d’un ton le plus intéressé qu’il soit, car je l’étais, bien entendu :
-Oui mais… Quels sont leurs pouvoirs, madame ?
-Décidément, tu es bien réveillé Rarax… Elle me regarda d’un air douteux…. J’espérais qu’elle n’allait pas me filer quelque punition pour « insolence »…
-Crâ est une archère. Elle combat à l’arc et de loin. Ecaflip est le dieu de la Chance et du Hasard. Xélor, est le maître du Temps. Puissant horloger, il est capable d’arrêter ou d’accélérer le temps à sa guise tout en piquant ses ennemis de ses sournoises aiguilles. Sadida est le fidèle protecteur de la Nature. Il use de ses poisons et de ses poupées vaudou pour protéger les arbres et les rivières contre les éventuels prédateurs qui n’auraient rien de naturel. Eniripsa est un soigneur. Il aide les faibles qui sont en besoin. En un seul mot, il peut autant refermer toutes les plaies possibles que tuer ou immobiliser un ennemi. Sacrieur est la barbare sanguinaire. Elle n’a peur d’une seule chose : être soignée au moment de punir ses adversaires. Se prendre des coups ne lui importune en rien. Au contraire, ça a tendance à la rendre plus forte. Féca est la bergère protectrice. Elle use de sa magie pour protéger autant ses bouftous que ses alliés. Elle connaît également la puissance des Glyphes et des runes qui lui permet d’invoquer des effets nocifs pour son ennemi sur le sol même. Osamodas est l’invocateur. Armé de son fouet, aucune âme animale le résiste. Il dresse autant les animaux que ses ennemis. Sram est fourbe et sournois. Il manie les dagues à sa guise pour trancher ses ennemis par derrière et enfin, Enutrof est le chercheur de Trésors. Voilà. Tu as eu ce que tu voulais ?
Elle le fait exprès ? Elle parle de tout sauf de ce que je veux…
-Euh non madame… Qu’en est-il de Iop ?
-Ah Iop… Iop est le Chevalier par excellence. Il est fort, courageux, brave et preux. Il manie l’épée pour tuer. C’est le roi des champs de batailles. Le dieu des guerriers et des fines-lames. Mais le problème est qu’il est tout aussi ignorant qu’il est fort… Tachez de ne pas finir comme lui, et continuons donc ce cours sur la légende de Sumens.

C’était décidé. Je deviendrais Iop. J’attendais donc mes quinze ans, ceux qui me permettraient de pouvoir devenir un disciple du Dieu…

III-Rarax le Iop.



J’avais environ treize ans lorsque j’ai formulé le désir d’être un disciple Iop. Et il fallait avoir quinze ans pour l’être ! Que d’attente ! Mais je décidai d’essayer de me faire quelques kamas en attendant. Ainsi, je devins l’apprenti du boucher du coin. Je maîtrisais très bien l’art de la chasse, au point d’avoir du surplus de viande, et être boucher me permettrai de cuisiner mes récoltes afin de pouvoir les vendre à un meilleur prix. Bien évidement, les apprentis étaient mal payés. En fait, le peu d’argent que je gagnais me servais à m’acheter à manger car mon maître ne m’invitait pas à table. Mais qu’importe ! Ces connaissances me feraient gagner de l’argent plus tard.

Pendant le peu de temps libre que j’avais, je m’adonnai donc à la chasse et à la cuisine. Je vendais mes surplus au marché, le dimanche matin. Ce n’était pas beaucoup de kamas mais ça me permettrai de m’avancer sur l’achat d’une armure ou d’autres équipements, plus tard.
J’avais également abandonné l’école. Treize ans était en effet l’âge d’être apprenti, et peu de gens continuaient leurs études.

Je vivais ainsi jusqu’à mes quinze ans. Apprenant le métier de boucher auprès de maître Kaets et chassant lorsque j’en avais le temps.

À la veille de ma quinzaine année, j’annonçais à mon père que j’allais au temple Iop pour en devenir un disciple. Il me fit don du reste de sa bourse de soldat pour que je puisse m’acheter mes premiers équipements.

Et tôt le matin, j’entamais le voyage qui me mènerai au temple Iop avec pour seul bagage, mon couteau de chasse, mon hachoir et mes quelques kamas. C’est à ce moment que j’appris à quel point je vivais à l’écart du monde. Je remontai Amakna en direction du nord. Et au fur et à mesure que je me rapprochais du Château d’Amakna, les maisons, hameaux puis villages devenaient plus nombreux. Les gens cultivaient, pour la plupart, la terre, dans leurs champs. Il y avait également des troupeaux de bouftous protégés par des disciples Fécas.

Après une longue journée de marche, j’arrivais enfin à destination.
Le Temple Iop se dressait devant moi. C’était une gigantesque église, voir même une cathédrale, au style gothique, avec des vitraux et une gigantesque croix au sommet de la tour où se situaient les cloches. L’entrée était constituée d’une gigantesque porte, au dessus-se situait un tympan, sculpture visant à exposer les souffrances que Iop accorderai aux pleutres ou couards qui se révéleraient être dans ses rangs. Vu de face, la cathédrale donnait l’impression d’être un énorme monstre à la gueule béante. Ainsi j’entrains dans le monstre, pour affronter le monstre qu’est Iop. Parfait !

J’allais donc voir le maître du temple, Rish Claymore :
-Bonjour. lui disais-je. Je viens ici pour devenir disciple Iop.
Il m’observa de la tête au pied.
-Hum… Je vois… Tu as une carrure suffisante, ça devrait aller. Néanmoins, es-tu sûr de ton choix ? Être Iop n’est pas ce qu’il y a de plus aisé. Tu devras combattre et être valeureux si tu ne veux pas recevoir les punitions que Iop réserve aux faibles.
-Oui je suis sûr, messire. assurais-je.
-Bien. Alors suis-moi.
À sa suite, nous traversâmes l’église puis nous descendîmes un petit escalier, nous menant à une salle rectangulaire où il y avait une sorte de grille sur le sol. Nous nous arrêtâmes ici. Il alla chercher une épée et un bouclier puis me dit :
-Je vais tester tes aptitudes physiques. Dis-moi mon garçon, as-tu déjà pratiqué l’escrime ?
-Euh… un peu, oui, à l’école. balbutias-je. Quel imbécile ! J’espérai devenir Iop alors que je n’avais aucune maîtrise de l’épée…
-Bien. Ca ne devrait pas être trop contraignant. La plupart des disciples Iops débutent sans expérience. Mais voyons plutôt de quel bois tu te chauffes.
Et nous nous entraînâmes donc à l’épée. Il s’avérait que la chasse m’ait aussi pourvu de réflexes. Il était assez satisfait du résultat et m’imposa un repos. Puis il me dit :
-Bien. Mais ça, ce ne sont que des formalités. Tu vas maintenant devoir passer une épreuve pour tester ton zèle et ton courage ainsi que ta détermination et ta force.
Vu que je ne répondais rien, il reprit :
-Saches avant tout que Iop cherche autant des guerriers courageux et fidèles que des tas de muscles. Il verra par lui-même si tu es apte à entrer dans nos rangs au cours de cette épreuve. Elle consistera à prier Iop, à genoux, pendant toute la nuit. Tu ne devras point bouger et rester concentré sur tes prières. Rejoins-moi ce soir ici-même.

Et donc, durant les quelques heures qui restaient avant le coucher du soleil, j’allais trainer par ci par-là dans le bourg en quête de nourriture. Puis je retournais au temple où Rish Claymore m’accueillais et m’emmenais sans mot dire dans la salle de prières de l’église. C’était une longue salle de forme rectangulaire. Il s’y trouvait au fond une gigantesque statue de Iop. Devant, il y avait un autel où gisait une épée. Un long tapis rouge allai jusqu’à l’autel en passant entre les bancs alignés à droite et à gauche de l’allée. Le maître Iop me fit vêtir d’une tunique blanche « Car le blanc inspire la pureté du jeune disciple Iop. » m’expliqua-t-il. Enfin, il me laissa là, à genoux, devant l’autel à psalmodier des prières. Au bout d’une heure dans cette position, je commençais à ressentir les douleurs de l’épreuve. Mes genoux gelaient sur le carrelage glacé de la salle. Je commençais à avoir des crampes et j’avais de plus en plus de mal à me concentrer sur les prières.

Au bout de trois heures dans cette position, mes membres étaient tétanisés. Je bataillais contre la douleur et continuai à prier les louanges de Iop. Cette épreuve était décidément plus difficile que je le pensais ! Puis finalement, au lever du soleil, je m’endormis. Endormi ? Ce n’était pas vraiment le mot adéquat. Mon esprit avait été transporté jusqu’au paradis de Iop.
J’étais devant lui, Iop ! Il était assis sur un immense trône. Il possédait une longue barbe rousse et il tenait une énorme épée entre ses mains. Il me dominait du haut de ses au moins trois ou quatre mètres. Je l’observai tandis que lui m’examinait. Puis il dit d’une voix sonore et grave :
-Qui es-tu, jeune mortel, pour oser me déranger ?
-Je suis Rarax, fils de Raxis et de Rotika, mon seigneur. Et je veux devenir un de vos disciples. répondis-je.
-Je vois que tu as affronté l’épreuve jusqu’au bout sans fléchir. Rares sont ceux qui y arrive. Je lis dans ton esprit un courage et une détermination propre aux bons Iops. Mais dis-moi, quelles sont tes raisons pour être mon disciple ? Il se pencha vers moi et me regarda plus intensément, les mains croisés sur son épée, la pointe posée au sol.
-Eh bien… Si je veux être un Iop, c’est avant tout parce que cette discipline est celle qui semble le mieux me convenir. Je souhaite devenir un guerrier, un chevalier et m’imposer sur le champ de bataille en tant que maître d’armes.
-Bien ! Ainsi soit fait, bon courage jeune Rarax ! Rarax le Iop !
Et sur ce, il leva vers moi sa main. Une détonation retentit Puis je me retrouvais sur une sorte d’île flottante. Je viens de me réincarner à Incarnam.

Osamodas aux cheveux bleu-sombres et une Xélor, un marteau à la main. Au moment où le général de notre armée, un Sacrieur torse-nu de couleur rouge vif, levait la main pour lancer la charge, tout s’arrêta brusquement.

J’ouvris les yeux mais je n’y voyais rien. Une sorte de brume me gênait la vue, je n’y voyais pas grand-chose, juste une lumière d’une puissance stupéfiante. Je me levais donc en découvrant de nombreuses courbatures sur le dos et les jambes puis je vis une source d’eau non loin. Je m’avançais et me rinçai la figure. Ca allait déjà mieux, j’y voyais maintenant plus clair. Je me massais les tempes et essayait de me souvenir où j’étais. À l’instant une douce et glacée brise vint me faire frissonner, je me rappelai que j’étais devenu un Iop. De ce fait, en regardant mon reflet dans l’eau je me découvris des cheveux nettement plus longs, des yeux sans pupilles et des oreilles dorénavant pointues, marque que les disciples des Dieux portent tous sauf les Pandawas, les Ecaflips et les Srams masculins.
Puis je regardai mon torse. À la place de la tunique blanche que je portais la veille se trouvait un vêtement léger de couleur rouge-sang avec une croix noire. Le vêtement descendait jusqu’aux genoux, tenu à la taille par une ceinture. Sous le tissu, je découvris une cotte de mailles qui ressortait sur mes jambes et mes bras. En examinant de plus près mon accoutrement, je vis une tunique de cuir matelassée en-dessous de la cotte de mailles. J’avais également des épaulettes de fer noires et des bottes noires également. À ma ceinture pendaient une épée et un écu. Le bouclier était de forme triangulaire et arborait les mêmes couleurs que ma tunique : rouge sombre avec une croix noire au milieu. Il était fait dans de l’oliviolet, bois qui ne poussait que dans les Landes de Sidimote.
Mais le plus important restait l’épée. Je la dégainais du fourreau en un bruit métallique. Elle était faite d’un acier souple et léger. J’examinais d’abord la garde. Elle était toute simple : en forme de croix comme toutes les épées, ou presque. La garde était en argent et au bout résidait un rubis vermeil qui rappelait les mines de Brâkmar. La lame, quant à elle, était fine et simple, à double tranchant et se finissait en pointe triangulaire. Dessus était inscrit en rouge : « Jugement ».

Après avoir examiné non sans intérêt et sans satisfaction mon nouvel équipement, je me mis à observer les alentours. Je compris désormais pourquoi le soleil était si aveuglant et l’air si froid : je me situais au-dessus des nuages sur un rocher qui tenait là par je-ne-sais quelle magie. En examinant ce qui se situait plus bas, je fus pris de vertige : il y avait une ville. Puis je me retournai et vis une imposante statue du dieu Iop. Au beau milieu de mon examen, une voix retentit derrière moi.
-Bienvenue en Incarnam, jeune Iop.
Je me retournais d’un bloc et vis une sorte d’homme-oiseau blanc.
-Euh… Bonjour. Dis-je
-Ah ! Toujours aussi difficile ces réincarnations apparemment… Enfin bref, je me présente : Avaulé Ganymède. Je suis ici pour te conduire sur le bon chemin après ta réincarnation. Viens, suis-moi.
Et je le suivis. Nous traversâmes un pont qui reliait à un autre rocher. Là, il y avait un épouvantail.
-C’est un poutchingball, me dit-il. Essaye tes premiers sorts dessus.
-Comment s’y prendre ?
Il me fit un clin d’œil et me présenta le poutchingball. Je me concentrai et donnai un coup d’épée dessus. De petites détonations éclatèrent sur l’épouvantail.
-Bien. Tu viens d’utiliser la Pression. Normalement, tu as aussi deux autres sorts : l’Intimidation et le Bond.
Je réessayais en me concentrant sur l’Intimidation et, en donnant mon coup d’épée, je propulsai le poutch quelques mètres plus loin. Ensuite, j’utilisai le Bond pour me téléporter.
-Bien, dit-il. Tu maîtrises la base de tes sortilèges. Va donc maintenant par le vaste monde vivre ta propre aventure, jeune Iop.
Et il partit. Sans plus de mots dire. Je ne voyais pas grand-chose d’autre à faire alors je continuais à avancer sur cet étrange rocher jusqu’à une sorte de temple au toit rouge.

Ainsi commençait ma vie de Iop. J’errais quelques semaines sur Incarnam, tuant des Bouftous, des Crabes puis des Chafers. Ensuite, je descendis à Astrub. Une étrange citée –dite des mercenaires- où les gens affluaient de ci de là. C’est en cette citée, et surtout dans ses alentours, que je fis la connaissance d’autres aventuriers. Ensemble, on combattait des Craqueboules des mines d’Astrub ou des Porkass de la plaine de Cania. J’allais par le vaste monde du Massif de Cania aux Landes de Sidimotes, de l’Île d’Otomaï à celle de Moon à la rencontre de monstres et de donjons pour m’expérimenter à l’art du combat, et surtout à celui d’user de mes sorts. Puis j’atteins un le 50ème cercle de puissance que je jugeais suffisant pour rejoindre les troupes de Brâkmar. J’avais acheté un étrange équipement, pour un Iop. Je me battais à l’arc mais aussi à l’Epée du Jugement, sort que j’ai appris à mon 42ème niveau, et qui allait parfaitement avec le nom de ma lame. Contrairement aux autres, je n’usais pas vraiment d’un élément particulier, mais d’un peu de tous. J’avais fière allure dans mon équipement : je portais à ma tête un casque gris dont l’arrière tombait jusqu’à ma nuque et où, au sommet, se dressait une crête de poils rouges. En mon dos tombait une cape marron. Le tout allait parfaitement avec mon blason.

Ainsi, bien équipé et bien entraîné, mes pensées recommençaient à se tourner vers la Sombre Citée. Et je me rappelai aussitôt le but que je m’étais toujours donné : servir de ma lame Rushu comme l’avait fait mon père et surtout, ma feu mère. Il était donc temps de partir en direction du Sud. Je dus quitter –non sans regrets- l’ami que je m’étais fait. C’était un Crâ du nom de Caseyonze. Il refusait tout bêtement de servir en Brâkmar tout autant qu’à Bonta et par ce fait, de me suivre. Et je partis. Laissant derrière moi cet ami et son étrange accent et ses expressions incompréhensibles à mon oreille telles que « calisse » .

Chapitre V – Rarax le Brâkmarien :

Les paysages que je traversais étaient dénudés d’hommes. Je suivais une longue route dans les territoires les plus sauvages du continent. En effet, à l’époque où les êtres humains sont apparus en ce monde, il y avait d’imposants monstres qui peuplaient ces contrées. Les hommes ont donc dû s’installer dans des territoires plus accueillants. Ils trouvèrent Amakna.
Amakna est une sorte de grande cuvette. Une petite zone protégée à l’est par la mer, à l’ouest par les montagnes. C’est une grande vallée côtière délimitée par les montagnes au nord et à l’ouest et par la mer au sud et à l’est. C’était le refuge idéal aux premières populations humaines du continent : une petite zone protégée naturellement contre les monstres des Territoires Sauvages où il y a toutes les ressources nécessaires à la vie humaine : des céréales, du bois, des minerais, des bouftous, du gibier et des eaux poissonneuses. Tout ce qu’il fallait à la vie de simples fermiers. Ainsi, petit à petit, les hommes délaissèrent les autres terres et prirent refuge ici. Puis il eût Goultard qui tua les monstres qui menaçaient sans cesse l’être humain. Après ça, les Amaknéens partirent en-dehors d’Amakna pour chercher des ressources plus rares et de plus grandes valeurs. Ainsi, pendant l’été les marchands allaient récolter les céréales sauvages de la Plaine de Cania, le bois d’Oliviolet de la Lande de Sidimote, les précieuses dragodindes des Montagnes des Koalaks, le riz de Pandala etc.… Et en hiver, ils revendaient tout ça en Amakna.

Mais depuis l’apparition de Bonta et de Brâkmar, ces territoires ont bien changés : Brâkmar se situant au sud extrême du continent et Bonta à l’extrême nord, il fallait bien des routes pour relier tout ça à Amakna. Ces routes se croisèrent un peu plus au nord du Château d’Amakna et allèrent rejoindre le pont de Pandala qui fût construit un peu plus tôt pour faciliter le commerce entre Pandala et Amakna. Et donc, c’est à ce carrefour que fût construite Astrub qui pouvait ainsi profiter pleinement du commerce entre Amakna, Pandala, Bonta et Brâkmar.

Quoi qu’il en soit, pour le moment j’étais sur la route qui menait à Brâkmar. La très juste nommée Route de Brâkmar qui partait de l’ouest d’Astrub (celle de Bonta au nord, de Pandala à l’est et Amakna au sud). J’avais traversé un petit bout de la forêt des Abraknydes ainsi que la prarie des Blops et des Porkass. Je me situais maintenant sur un bout de chemin appelé « la route de la Roche » qui traversait le sud de la Plaine de Cania. Je longeais la Baie de Cania et je m’étonnais qu’il n’y ait pas de ville, ni même de port qui pourrait rejoindre à l’Île d’Otomaï, ou autre, on ne sait jamais. J’étais bel et bien dans la zone la plus paumée du continent. Seul sur une route très peu pratiquée. Après 5 jours de voyage, la terre que je foulais commençait à perdre son herbe et devenait grise. J’avais passé déjà depuis un petit moment le passage qui menait à la Montagne des Koalaks. À la fin de la journée, il n’y avait simplement plus du tout d’herbe. Une terre grisâtre et sombre zébrait sous le soleil qui disparaissait sous des volutes de fumées volcaniques. Au loin, des cris de loups. J’étais bien à la Lande de Sidimote, terre inculte où résonnaient les cris d’Ouginaks, de Crocs Glands et de Corbacs affamés. Je traversais une petite forêt d’oliviolet avec lequel mon bouclier était fabriqué. Il était déjà tard mais je continuais d’avancer : au loin, une petite auberge se dressait au milieu de cette plate terre. Cette auberge s’appelait « Number Anticroist ». Un nom assez étrange… Après un repas composé de steak de Croc Gland, je demandais une chambre pour y passer la nuit. Au matin, en sortant de l’auberge, je voyais au loin devant moi des lumières rouges et pâles se dresser. C’était sans nul doute Brâkmar, j’y serais avant midi.

Au fur et à mesure que je m’en approchais, la citée se détachait plus nettement du paysage. On voyait la Tour de Brâkmar dominer la ville composée de grandes maisons aux toits rouges et violets. Le tout avec le feu des volcans situés derrière. C’était magnifique. Je finis par atteindre la porte nord. Les grandes murailles imposaient respect aux visiteurs. Les douves étaient profondes et emplies de laves, lesquelles coulent dans les rivières qui jonchent les alentours de Brâkmar. Je comprenais très bien l’emplacement de la citée : il était impossible pour une armée d’atteindre les murailles sans suivre la route, et donc en se déplaçant en colonne, ce qui donnait un avantage énorme aux défenseurs. Pour traverser la douve, il fallait franchir un gigantesque pont fermé aux extrémités par des grilles. La chaleur était intense et le pont juste assez étroit pour laisser passer un seul charriot. Finalement, j’atteignis la grande porte. Elle était ouverte et laissait passer les guerriers qui revenaient du front, quelques marchands et une foule d’aventuriers. Je me dirigeais donc vers la milice, où je pourrais trouver Oto Mutsam. Je suivais l’allée principale. Autour de moi se dressaient de hautes maisons et des lampadaires qui apportaient une lueur pâle aux ruelles. Le ciel était presque noir, mais quelques tâches bleues transparaissaient et apportaient quelque luminosité solaire à la ville. Comment une si belle citée aurait pu être construite en une seule nuit ? Finalement, j’atteignais la milice. Grande ouverture béante taillée dans le roc d’une formation rocheuse. J’y entrais et vis Oto Mutsam, affairé au rez-de-chaussée de la milice à s’occuper des guerriers. Je le saluais bien bas et lui dis :
-Maljour messire Oto Mutsam.
-Que veux-tu, Iop ? me répondit-il sèchement.
-Messire, je veux devenir Brâkmarien. Mon père l’était déjà.
-Ok alors rapporte moi dix dagues de boisaille.
-Euh… C’est nécessaire ?
-Ah ben oui ! Je demande ça à chaque aventurier voulant devenir Brâkmarien. Je sais plus trop pourquoi mais c’est devenu une habitude… Enfin bref, on va dire que je les collectionne.
-Bien… Alors je vais vous chercher ça.
-Hé ! On ne dit jamais « bien » ici !

Rarax partit donc utiliser 3000 kamas dans l’achat de dagues de boisailles puis retourna auprès d’Oto Mutsam.

-Voici vos dagues, messire.
-D’accord, te voici donc Brâkmarien. Bienvenue dans la milice ! J’espère que tu t’amuseras bien… Ah au fait, j’ai un peu de boulot pour toi… Ça te dirait de faire quelques tours de la ville pour parler à des imbéciles en mon nom ? Hé ben oui, faut mal commencer par le commencement…

Chapitre VI : Rarax le traqueur


Nous sommes en 639. [Je reprends cette histoire après pas loin d’un an sans y toucher, je change donc ma manière de narrer et vais utiliser la 3ème personne ! Very Happy]

Une fois dans la milice, Rarax commença donc sa vie de guerrier Brâkmarien. On l’emmena auprès d’Emma Sacre qui se chargeait de trouver des cibles à abattre aux miliciens. Ah ben oui, les traques c’est bien pratique pour une bande d’aventuriers venant à Brâkmar que pour empocher quelques kamas : on leur assigne quelqu’un à tuer et ils y vont, s’ils perdent tant pis, s’ils gagnent… on leur donne des jetons qu’ils échangeront contre des parchemins ou des pierres d’âmes. Enfin, faut d’abord que le traqueur en question survive assez longtemps pour accumuler assez de pévétons pour obtenir quelque chose d’intéressant. Ce n’était pas le cas de tous et c’est bien ce qui rendait la chose rentable : ça fonctionnait selon la productivité des soldats, il n’y a pas de salaire à verser régulièrement et qui serait le même pour tous, même ceux qui ne tuent jamais rien. En plus de ça, pas besoin d’organiser les miliciens avec des officiers ! C’est vrai que les armées de Brâkmar n’étaient plus ce qu’elles étaient encore plus tôt… La cité manque d’argent et il y a plus de partisans Bontariens que Brâkmariens.

Bref, Rarax vivait de ce système et faisait de nombreuses victimes parmi l’armée Bontarienne. Il participait aussi occasionnellement aux conquêtes de territoires mais son faible cercle de puissance le rendait peu utile pour ce genre de missions. Très vite, il s’était fait une petite réputation avec son équipement et sa façon de combattre peu commune. Certains pensaient même qu’il maniait en fait l’eau ! Mais n’importe quoi !
Enfin vous me direz, un Iop qui se bat à l’arc c’est peu commun… Rarax continua ainsi sa vie jusqu’à son 80ème cercle. Il tuait du Bontarien, allait aider ses amis, dont Caseyonze qu’il avait revu, à progresser en tuant des trools, faisait quelques donjons de temps à autres… Bref, la grande vie ! Mais une fois de cercle 80, il commençait à perdre en efficacité face aux autres traqueurs d’en face : maintenant, il était confronté à des traqueurs de cercle 100 qui ne faisait qu’une bouchée de notre pauvre Iop. Il décida donc de changer sa constitution pour devenir plus sage et d’aller taper du Kanigrou, du trool et des donjons blops avec d’autres aventuriers. Assez rapidement, il alla jusqu’au cercle 100.

Rarax découvrit d’étranges bottes envoûtées par Iop lui-même. C’étaient les bottes Antrin. Elles avaient un pouvoir spécial : elle permettaient d’utiliser Epée du Jugement sur une plus longue distance. Rarax s’en équipa et lâcha donc au passage son arc. Il décida en même temps de reprendre du service chez Brâkmar.

Chapitre VII : Une mauvaise rencontre :




Mi-639, Rarax se plaisait de moins en moins dans sa vie de traqueur. Enfin c’est vrai quoi ! C’est assez fatiguant à la fin… Courir après les Bontariens qui allaient se cacher pour pas qu’on les trouve ou, le cas échéant, te balançaient un tas d’insultes. Aucune dignité ! Il aurait mieux aimé combattre pour Brâkmar en équipe. Il s’engagea donc dans l’armée régulière de Brâkmar et allait combattre sur les fronts, de moins en moins nombreux car la puissance militaire Brâkmarienne reposait désormais surtout sur ses miliciens. Mais ce n’était ni très glorieux, ni très amusant…

Toutefois, des rumeurs circulaient qu’un Sacrieur maîtrisant l’élément terre, chose peu courante, était en quête de Brâkmariens dévoués pour former une grande guilde Brâkmarienne, rassemblant l‘élite de la citée sombre. Et ce sous l’ordre d’Oto Mustam lui-même. Qui était donc ce guerrier assez puissant pour qu’Oto le mette à la tête d’un tel projet ? On disait qu’il s’appelait Borntopetetagueule l’Ombrageux. Vous me direz, autant « pète ta gueule » ça a un sens… autant « Bornto » ça veut absolument rien dire ! En fait, le « pète ta gueule » était le surnom qu’on lui avait ajouté à son prénom parce qu’il était vachement doué pour péter la gueule aux gens. Enfin bref, on l’appelait simplement Born ou Ombrageux. On disait également que ce terrible guerrier possédait une dragodinde d’une espèce encore inconnue des éleveurs…

Un jour, alors que Rarax traînait du côté de la place marchande d’Amakna, il vit un Sacrieur poster un avis sur une pancarte. Rarax, curieux, la lut : « Maljour ! J’achète une puissante ceinture fulgurante à deux millions de kamas. Me laisser un message à cette adresse : 666 rue du Massacreur d’Anges, Brâkmar. Signé : Borntopetetagueule l’Ombrageux.
PS : Même si vous êtes Bontarien, je vous l’achète votre ceinture !
PPS : Et si vous êtes Bontarien, euh ne vous en faites pas, je vous tuerai pas ! ».
Le fameux Born !! Rarax l’avait trouvé ! C’était donc lui, ce Sacrieur tout noir et rouge vêtu d’une panoplie Bouftou Royale… Bouftou Royale ?! Mais… non, ce ne pouvait être lui… Toutefois, Rarax l’interpella :
-Hé !! Maljour ! Vous êtes bien Borntopetetagueule l’Ombrageux ?
-Oui, c’est moi.
-C’est bien vous qui êtes chargé de mener la guilde Brâkmarienne d’Oto Mustam ?
- Fureur Meurtrière ? Oui c’est bien moi.
- Ah je vous rencontre enfin ! Je me nomme Rarax, fils de Raxis et de Rotika. Je combats à Brâkmar depuis déjà quelques années mais il faut bien avouer que le système actuel me déplaît fortement. Où sont passées les grandes armées ténébreuses qui massacraient tout sur leur passage qu’a connu mon père ? Enfin, votre projet m’intéresse énormément.
-Ah ! Tant mieux alors !
-Quand sera-t-il mis en place ?
- Très bientôt, j’ai encore quelques détails à régler avec Oto Mustam. Ecoute, si ça vous intéresse tant, je vous enverrai un message lorsqu’elle sera crée.
- Ok, ça marche ! Mais dites-moi, comment cela se fait que vous soyez à la tête d’un si grand projet alors que vous n’êtes vêtu que d’une panoplie bouftou royale ?

Born déploya ses ailes immenses devant les yeux ébahis de Rarax.

- Wow, en effet ! Plutôt pas mal. Un petit duel, ça vous dit ?

Rarax affronta donc Ombrageux en duel. Ce dernier ne put jamais atteindre Rarax qui utilisait une technique peu appréciée des Sacrieurs consistant à esquiver les attaques de l’ennemi en se téléportant avec Bond tout en tapant à distance avec Epée du Jugement.

-Eh bien, c’est tout ?
-…. Je hais cette façon de combattre. C’est pour les pleutres.
-Certes, mais ça m’a permis de gagner.
-….
-Bref, donc vous m’envoyez un message dès que le projet est en place ?
-Oui.
-Au revoir alors ! Mauvaise chance à toi !
-A toi aussi Rarax le Iop.

Chapitre VIII : Rarax le Furieux :



Quelques semaines plus tard, Rarax reçut un message apporté par un tofu maléfique. Il disait :
« Maljour Rarax. La guilde Fureur Meurtrière a été crée. Rends-toi au temple de Rushu dans les Landes de Sidimote, demain à 6h66 du soir. C’est à l’intérieur de la tour de Gisgoul, si tu la trouve pas c’est qu’il faut que t’aille voir un ophtalmo. Ah au fait ! Si tu viens pas, j’irai te zigouiller personnellement MOUAHAHAHA. Bref, le rire tu l’entendras pas (vu que c’est un message écrit) mais je te laisse imaginer la cruauté qui en découle.
Mal, à demain alors ! Born l‘Ombrageux ».

Rarax se rendit donc aux Landes de Sidimote le lendemain. Sorti du Zaap, il regardait au loin en direction du village de Gisgoul. Il aperçut en effet la grande tour qui n’était pas trop dur à voir vu le relief des Landes… Il marcha donc en direction de la tour. Elle était juste magnifique… Tous ces bwoks autour, quel gâchis ! Il entra donc et arriva dans une grande salle au bout de laquelle il y a une statue de Rushu. Devant la statue, il y avait un autel rempli de sang. Et devant cet autel, il y avait Born.

-Maljour Rarax ! Malheureux que tu sois venu… Enfin, ça valait mieux pour toi.
-Hum… L’autre fois c’était moi qui avais gagné le combat m’enfin bon…
- Sauf que maintenant j’ai un nouvel équipement car me voici de cercle 100 !
- Déjà ? Eh ben, tu perds pas ton temps…
-Ouais. En tout cas, la guilde Fureur Meurtrière est crée. Es-tu prêt à lui prêter serment ?
-Bien sûr.
-Alors que Bonta brûle, que ses habitants agonisent, que Rushu règne sur ce monde et qu’aux côtés des dieux il soit. Bientôt Brâkmar régnera sur cette terre et on pétera tout..
-Haha quel plan fabuleux !
-Comme tu le dis. Désormais, il faut recruter des braves guerriers. Car vois-tu Rarax, c’est une élite très fermée. N’importe qui ne peut entrer dans Fureur Meurtrière. Et pour l’instant, nous sommes que tous les deux.
-Tu peux compter sur moi. Il est temps pour Brâkmar de gagner cette guerre qui dure depuis trop longtemps.

Ainsi commença la vie de Fureur Meurtrière. Les débuts furent difficiles mais Born et Rarax avaient trouvés quelques amis avec qui combattre. A ses débuts, Fureur Meurtrière avait pour guerrier Fraxa, une xélor depuis longtemps amie de Rarax, Bweurk, un Pandawa qu’ils avaient rencontré récemment, Krachouner, une Crâ et Wilolol, un Osamodas ami d’enfance de Rarax. Ensemble, ils détruisaient les prismes et se baladaient à Bonta en zigouillant tout le monde sur leur passage. Quelle vie ! Mais les effectifs étaient assez bas ce qui réduisait grandement leur efficacité. Toutefois, ils effectuaient des missions d’espionnage, d’assassinant ou supervisaient les batailles…

Plus tard, Rarax rencontra Saxar. Saxar, c’était une disciple Féca tout récemment incarnée. Elle avait quitté sa paisible vie de bergère pour rejoindre l’armée Brâkmarienne. Brâkmarienne de naissance et de générations en générations, il n’y avait rien d’étonnant à cela… Néanmoins, elle visait assez haut et voulait rentrer dans Fureur Meurtrière. Elle consulta donc Oto Mustam qui lui apprit qu’elle avait un cercle trop petit pour ça. Elle insista et finalement Oto lui dit d’aller voir Rarax, qui était affairé dans les parages, pour en parler avec lui. Tout de suite, Rarax était frappé par la beauté de la Féca.
-Salut ! Tu es Rarax n’est-ce pas ? Je suis Saxar Frakascrane. Oto Mustam m’a parlé de vous. En fait, je voulais rejoindre Fureur Meurtrière mais je n’en ai pas le cercle alors je suis venu vous voir..
-Euh… Oui mais que puis-je faire de plus que dire que vous n’avez pas le cercle requis ?
-Hum… Eh bien j’avais déjà entendu parler de vous et de vos exploits. Je m’étais dit que vous pourriez peut-être me prendre en charge. Je deviendrai en quelque sorte votre écuyère et vous m’aiderez à progresser.
-Oulà ! Faut que j’y réfléchisse…
-Je pourrais vous payer si ce n’est que ça…
-Non, non ce n’est pas ça le problème ! Bon écoutez Saxar, j’accepte. On verra bien ce que vous valez.

Ainsi Rarax se mit en quête de faire progresser Saxar. Il l’emmena aux Kanigrous, au Donjon Blop, au Meulou, aux Trools… Mais Saxar progressait aussi toute seule lorsque Rarax était trop occupé. Elle allait sur l’île d’Otomaï ou au cimetière de Bonta. Rarax et Saxar devenaient de plus en plus proches…

Finalement, Saxar atteignit le cercle 84 et put porter l’équipement qu’elle s’était concocté. Il augmentait énormément la portée de ses attaques et elle se battait au marteau Mato. Même si la déesse Féca était actuellement considérée comme assez faible par rapport aux autres dieux, surtout Crâ, et que les Fécas étaient la risée des champs de batailles, Saxar décida de se lancer dans la traque au Bontarien. Alors elle devint une véritable machine à tuer. Au début, on se moquait d’elle mais elle arrivait à faire plier jusqu’aux sacro-saints Crâs. Elle alla jusqu’au grade 7 et passa rapidement au cercle 100 ce qui lui permit d’entrer dans Fureur Meurtrière.

Hélas, Fureur Meurtrière allait de bon en pis… Finalement, suite à une succession de batailles particulièrement violentes, Bweurk mourut. La discorde régnait et Born a préféré se retirer pour un temps, il reviendrait quand il aura fini sa quête de surpuissance. La guilde se divisa donc. De toute façon, tous savaient pertinemment que Fureur Meurtrière renaîtrait de ses cendres, tel un phénix.


Chapitre IX : Furieux un jour, Furieux pour toujours !


Octoillard 640.
Rarax vivait avec ses amis. Et surtout, Saxar, avec qui il s’était récemment marié. Ils combattaient souvent dans les tréfonds dans donjon plus ou moins louche… Il avait rencontré d’autres personnes comme Universall, Benlasacri et revu un instant Wilolol, un ami d’enfance. Mais cette vie manquait de piment ! Les Bontariens, la guerre… tout ça leur manquait un peu.

Un jour, Rarax reçut un message de Born affirmant qu’il était de retour avec Fureur Meurtrière en fer de lance et qu’il avait l’intention d’aller massacrer tout le monde ! Il est vrai que désormais il courait presque aussi vite qu’un tofu tellement ses équipements étaient forgemagés avec brio. Le tout en frappant comme une brute si on le châtiait un peu trop. D’ailleurs, Oto Mutsam leur avait récemment donné une mission de la plus haute importance : récemment, la Crocabulia serait en train de couver un œuf. Un faux dofus, certes, mais au vu de la puissance du dofus vulbis, ce n’était pas rien. Oto Mustam avait donc demandé à Fureur Meurtrière d’organiser la récupération de l’œuf… Hélas, ils furent devancés et allèrent demander au Chêne Mou si un guerrier aurait pu vaincre le Crocabulia. Celui-ci ne put rien leur dire tellement il fut amoché par les guerriers. Born avait alors imaginé un tournoi regroupant les plus grands guerriers du monde des douze pour enfin découvrir le mystérieux combattant. Et ça, c’était compliqué et il aurait besoin d’aide… Bref, c’est avec plaisir que Rarax rejoignit pour une seconde fois Fureur Meurtrière avec Kachouner et Saxar. Puis, plus tard et pour seulement un court instant, Benlasacri. Fraxa, elle, refusa. Et la grande vie recommença !

Un jour, Saxar eût pour traque un certain Angeldevil dont elle avait déjà entendu parler. Elle alla donc à sa rencontre mais ce fourbe de Sram ne voulut pas se laisser faire et tenta de la perdre dans le réseau minier. Après une longue course poursuite, Saxar finit par l’attraper et le combat commença. Elle gagna mais ce fut de peu… « Si ma dague n’avait pas glissé !… » disait le Sram (et il le répète encore !). Malgré leur alignement contraire, Saxar aimait bien ce Sram mais de part leur allégeance, ils ne pouvaient pas se saquer…

Alors que desciendre revenait avec son lot de froid tant attendu par les habitants de Brâkmar, Fureur Meurtrière reçut une candidature d’un certain… Angeldevil ! Il expliquait qu’il avait viré de camp, ayant compris la tromperie de Bonta… Cette nouvelle aurait pu paraître assez insignifiante… Mais c’est bien grâce à Angeldevil que Fureur Meurtrière fut ce qu’elle était ! Une grande amitié naquit entre Rarax et Angeldevil.

Toujours dans le courant du mois, Rarax fut averti d’une réunion entre « rôlistes » organisée par un certain Fesse-de-bouc, organisateur d’Astrub. Les rôlistes étaient une communauté un peu à part dans laquelle faisait partie Fureur Meurtrière depuis sa renaissance. Rarax était alors vivement intéressé par cette réunion et y alla. C’était un soir, à la taverne de Sufokia. Quelle surprise que de retrouver son vieil ami Wilolol là bas ! Ce chef Osamodas avait fait l’école avec lui mais ils s’étaient perdus de vue… Pourtant, c’était un Brâkmarien qui combattait pas mal. Il était de grade 5 tout de même. A cette réunion, il rencontra des personnes qui devinrent vite des amis : Owlferein, Sablier Humain, Alcool Blanc et Deniat. Owlferein était un Sacrieur Terre, hélas Bontarien, réputé pour combattre à l’arc. Saxar l’avait déjà rencontré et vaincu maintes fois, tout comme l’avait fait Owlferein en fait… Sablier Humain était un Xélor très sympathique et Deniat un Sram Brâkmarien souvent qualifié d’un peu « bizarre ». Alcool Blanc quant à lui est un Pandawa déconneur meneur de la guilde Carbone A Rat, aujourd’hui appelée les Panz’amis. Ensemble, ils décidèrent d’organiser d’autres réunions comme celle-ci et c’est au cours de la seconde que Rarax rencontra d’éminentes personnes telles Shashin, Haschashin ou Samélio… Il eût aussi vent des Mercenaires Walkyries dont Born était en fait un capitaine. Wilolol, quant à lui, rejoignit Fureur Meurtrière. C’est sur ce fond de bonne humeur que se finit l’année 640 et commença l’année 641...

En aperirel, avec l’aide de Rarax, Ombrageux put enfin organiser le tournoi pour retrouver le tueur de Crocabulia. Hélas, ce n’était que Francisque Kraboule qui avait martyrisé la pauvre bête avec sa voix des plus… extravagantes. Toutefois, les aventuriers profitèrent de ce tournoi pour montrer qui était le plus fort et je pense que jamais dans son histoire il n’y eut autant de monde au Zaap des Landes de Sidimote.

Hélas, vers martalo 641 Fureur Meurtrière eût d’autres problèmes. Unfaithful, un nouveau membre de la guilde, Enutrof de cercle 200 avait accusé auprès des Walkyries Born de lui avoir volé ses équipements. Et tout repartit en éclats autour de ce conflit. Rarax en eût assez et s’en alla s’exiler seul dans sa maison du Sud d’Amakna avec son père pour méditer à tout ça et se reposer. Il apprît assez vite que ce fut le cas de tout le monde et que Fureur Meurtrière s’éteignit plus ou moins une seconde fois avec la certitude qu’elle renaîtrait encore pour botter l’cul de nos amis Bontariens… Et ce fut le cas.


Vers octollard 641 en effet, Rarax sortit de son exil pour reprendre du service chez Fureur Meurtrière. Il en avait marre de rien faire et avait besoin d’aventures. Il revint donc plus motivé que jamais. Les combats allaient plus intensifs que jamais pour la capture des prismes. Hélas, ni Brâkùar ni Bonta ne pouvaient encore payer les traques et ce système fut abandonné, faisant fuir au passage de nombreux aventuriers qui combattaient que pour les récompenses.

Durant cette période, Rarax et les autres Furieux, accompagnés à différentes périodes par le fameux Deniat, se lançaient fréquemment dans des grands assauts à Bonta. Ils arrivaient au milieu des hôtels de vente et agressaient les Bontariens de passage. Bonta fut assiégée de nombreuses fois… Quant aux prismes, les zones étaient en perpétuel mouvement. La guerre faisait rage avec une ardeur nouvelle. En plus, de nombreuses personnes ont rejoints les rangs de Fureur Meurtrière : Ekalyps, Haschashin, Spectre Fantomatik, Lucky Bluff…

Durant Nowel, Rarax a été chargé au nom de Fureur Meurtrière d’une importante mission : le traineau du papa nowel avait été attaqué par un mystérieux Roublard et Brâkmar voulait le récupérer pour l’utiliser à son profit. De plus, ça permettrait de se donner une meilleure image vis-à-vis du peuple. Rarax devait donc organiser l’enquête le 17 desciendre 641. Ainsi, huit aventuriers le rejoignirent pour retrouver le voleur. Après trois heures d’avides recherches les emmenant sur l’île de Nowel, puis à Sufokia, dans la forêt et dans le cimetière d’Amakna pour enfin aller aux Landes de Sidimote, ils retrouvèrent une roublarde du nom de Laure Lalwoi. Même si les Bontariens tentèrent de la récupérer à leur profit, rien n’empêcha Rarax de ramener la voleuse jusqu’à Oto Mutsam. Cet exploit lui valut la montée au grade de Major, devenant le bras droit de la guilde.

Chapitre X : l’Ordre de Rawl Plé.

Nous arrivons en maisial 642. Fureur Meurtrière arrivait à un point critique de son existence : son meneur, Ombrageux, avait clairement annoncé qu’il quittait les affaires de la guilde pour une durée indéterminée, sans toutefois abandonner la gestion de celle-ci. Rarax avait fait de même. Et il y avait une raison à cela : Fureur Meurtrière s’était activement lancé dans un projet de rassemblement des communautés Rôlistes autour d’une organisation appelée le Saut à Lilystique. Hélas, de nombreux conflits éclatèrent démotivant les Furieux qui voulurent prendre du recul sur tout ça…
Fureur Meurtrière était donc gouvernée en intendance par Angeldevil, promu récemment Major. Rarax n’avait plus envie de combattre dans cette guilde. Après trois années dans Fureur Meurtrière, il était excédé par ce conflit qu’il trouvait de plus en plus stupide et inutile. En trois ans, rien n’avait changé. Enfin si : la guerre s’était calmée. Depuis peu, il existe le Kolizéum : une arène offrant des récompenses aux vainqueurs. Les aventuriers se détournèrent donc des deux cités ruinées et les combats allaient au ralenti. De plus, Rarax constata que les habitants même des cités avaient changés. Des rushuistes combattant pour que leur dieu puisse régner officiellement parmi les autres, il ne restait qu’un tas de Brâkmariens ne pensant qu’à tuer et à gagner de l’honneur. Quant aux Bontariens, la plupart ne savait pas que la source du conflit était qu’ils voulaient empêcher injustement les rushuistes de pratiquer leur culte. Ils étaient juste persuadés de combattre pour la « bonne » cause, encore que ce n’était même qu’une minorité. Pareil qu’à Brâkmar, c’est surtout pour leur honneur personnel. De ce fait, Rarax rencontra quelques Bontariens et fut surpris d’apprendre que loin d’être contre Rushu, ils s’entendaient bien. Rarax quitta donc Fureur Meurtrière, cette organisation Djaulienne qui était faite pour la guerre, alors que celle-ci n’existait presque plus. Il ne quitta pas Brâkmar pour autant et ne fit pas une croix sur les combats de prismes qu’il faisait de temps à autre.

Un jour, alors qu’il se promenait dans la forêt d’Amakna, il passa tout prêt de l’endroit où vivait Laure Lalwoi. Par curiosité, il décida d’aller y jeter un coup d’œil. C’était une petite maison cachée dans la forêt qu’il est presque impossible de trouver car elle est accessible par une espèce de passage secret. Il n’y avait plus personne dedans. En fait, Laure et sa famille squattaient cette maison. Rarax décida donc d’y aller pour se reposer un peu. La maison était dans un désordre total. Des affaires traînaient un peu partout au sol. En inspectant ce qui restait de cette maison, il tomba par hasard sur un livre intitulé « l’Ordre de Rawl Plé ». Intrigué, Rarax se mit à faire une chose extrêmement rare chez un spécimen Iop commun : il le lit :

«  Ce journal contient mon histoire, moi Rawl Plé, Zobal de cercle 200. Chevalier du Roi d’Amakna lorsque débute ce livre et chef de l’ordre que j’ai créé, l’ordre de Rawl Plé à la fin.

17 septange de l’an 27.

Cela fait plus d’un an que la cité de Bonta fut fondée par Jiva pour contrecarrer la puissance grandissante de Brâkmar. Cela fait donc un an que la guerre fait rage entre les deux cités. Mais il y a de là cinq jours, cette guerre a pris une ampleur autrement plus grande. Ce 12 septange 26, les armées Brâkmariennes menées par Hyrkul ont assiégé Bonta. Après une longue et âpre bataille, ils furent contraints de se replier. Depuis cet assaut, la stratégie des deux cités a changé de sens. Puisqu’ils n’arrivent pas à s’entretuer tout seuls, ils préfèrent demander soutien au roi d’Amakna. Ce dernier a clairement répondu qu’il refusait toute participation à cette guerre qui ne le concernait pas. Alors Brâkmar et Bonta se lancèrent chacun de leur côté dans la conquête d’Amakna pour posséder ses ressources et ses habitants.

Les Amaknéens, au lieu de s’unir et de faire front face à ces deux envahisseurs, se divisèrent en trois camps : ceux pour Brâkmar, ceux pour Bonta et ceux pour l’indépendance d’Amakna.

Voilà donc où j’en suis. Mon peuple divisé en train de s’entretuer. Même les chevaliers du Roi désertent pour rejoindre l’une des deux cités. L’avenir me semble bien sombre.

20 octoillard 27.

Après un mois de combats contre Brâkmar et Bonta à la fois, les chevaliers d’Amakna se trouvaient décimés. Déjà, les effectifs étaient réduits par un nombre énorme de désertions. Finalement, le roi détient aujourd’hui plus aucun territoire. Il ne lui reste que son château. Pour finir, il a pactisé avec Brâkmar et Bonta, leur laissant ses territoires s’il garde pouvoir sur la région et s’ils n’attaquent pas son château.

Je suis désespéré. Jusque là, les chevaliers ne servaient qu’à défendre les Amaknéens contre des créatures ou pour faire régner l’ordre et la justice. Désormais, les amaknéens s’entretuent. L’équilibre de ce monde a disparu.

28 octoillard 27.

Avec quelques autres chevaliers, nous avons quitté les rangs, nous aussi. Cette situation ne pouvait plus durer. Elle était inadmissible. Ensemble, nous nous sommes installés dans les bois au sud d’Amakna et avons construit une petite maison accessible par un passage secret.


5 novamaire 27.

Il faut bien admettre que déserter ne résoudra rien. Avec les autres chevaliers déserteurs, nous avons établi un projet pour tenter de réunifier Amakna. Ce sera un ordre dont j’ai moi-même écrit les règles et les fondements. Voici la copie du code de cet ordre :

Règles et fondement de l’Ordre de Rawl Plé :

En ce jour du 5 novamaire de l’an 27, moi, Rawl Plé, Zobal de cercle 200, ouvre officiellement l’Ordre Rawl Plé. Cet ordre a pour but d’unifier amaknéens, Brâkmariens et Bontariens sous la même bannière en y respectant un code strict qui garantira la paix entre nos membres :

-Tu ne combattras pas les tiens : tout combat entre membres de la guilde entraînera l’expulsion des belligérants.
-Tu n’insulteras pas : pour garantir la bonne entente, les débordements de ce genre sont à proscrire au sein de la guilde.
-Tu t’exprimera clairement : en ces temps troublés, les gens sont victimes d’une bworkisation grandissante. Nous combattrons ce mal en ne négligeant pas notre expression orale et écrite pour une meilleure compréhension de chacun de nous.
-Surtout, tu montreras respect à quiconque. Ami ou ennemi, tous le mérite.

Ces quatre petites règles tendent vers cet objectif. Elles sont à respecter sous peine d’expulsion de l’Ordre.

4 javian 28.

L’Ordre avance bien. Nous sommes désormais plus d’une vingtaine à en faire partie. Nous vivons et nous réunissons essentiellement dans la maison de la forêt. Sauf que nous devenons trop connus et notre existence dérange. En effet, les deux cités préféreraient nous museler pour qu’ils puissent continuer leur guerre. Des griefs ont déjà été commis à notre encontre mais rien de grave.

27 javian 28.

La situation s’empire. Deux Rawlistes ont été massacrés par des Bontariens alors qu’ils recrutaient aux alentours de Sufokia. On veut nous faire taire mais il n’en sera pas ainsi.

15 maisial 28.

C’est une autre plume que celle de maître Plé qui écrit avec tristesse ces mots. Le chef de notre Ordre a en effet périt dans une embuscade menée par Brâkmar et Bonta ensembles. Notre mouvement allait à leur goût trop loin. Nous ne savons pas comment mais ils ont réussi trouver notre cachette et nous ont attaqué durant une de nos réunions, il y a 2 jours. Ce fut un massacre que j’ai réussi à fuir. Il n’y a pas de survivants, hormis moi et quelques autres chevaliers. Je retranscris ces lignes en espérant qu’elles tomberont entre de bonnes mains. Je m’attelle également au récit de l’histoire de maître Rawl Plé. C’était un grand homme. Ces écrits seront cachés dans une salle installée sous le grand lit.

Biho Graph, membre de l’Ordre. »


Rarax s’en alla ensuite lire l’œuvre de Biho Graph concernant Rawl Plé. Cette histoire d’ordre et son histoire l’intéressait beaucoup. Il décida de le reformer. Ce qu'il fit le 16 Maisial 642.

La guilde fut assez rapidement rejointe par quelques aventuriers, dont certains que Rarax connaissait déjà plus ou moins… De plus, Rarax reprit un vif contact avec son ami Deniat et, en discutant dans la salle désertée du Triumverat de Brâkmar, ils décidèrent de remplir la bibliothèque de Rawl Plé qui avait des vieux livres largement dépassés. Rarax apprit très rapidement auprès de Deniat à quel point il était peu cultivé, enfin c’est un Iop aussi. Il entrepris donc de noter toutes les connaissances qu’il pouvait amasser dans ses nombreuses aventures pour les entreposés dans la bibliothèque. A préciser que cette dernière est protégée des effets du temps par un puissant sort de Xélor, Biho Graf en était un.

L’aventure recommença donc, c’est pourquoi ces écrits ne s’achèvent pas ici.


Dernière édition par Rarax le Mer 6 Juin - 15:49, édité 1 fois
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Message par SPWquatre Mer 6 Juin - 6:43

J'ai particulièrement apprécié ton interprétation personnelle d'Incarnam, même si elle est en quelque sorte à l'opposé de la mienne. Elle explique quoiqu'il en soit parfaitement que les âmes qui s'y incarnent ne soient pas des bébés et qu'ils aient déjà choisi leur voie.

J'en profite au passage pour te signaler les plus grosses fautes d'inattention :

Mutsam (*2)
Rotika tomba (Je pense qu'on dit plutôt "tombe" dans le contexte).

Et les fautes RP :

Hyrkul n'a pas construit Brâkmar mais Gisgoul, attention à la confusion.
Le professeur ne devrait pas mentionner Pandawa qui n'apparait aux yeux des mortels qu'en 636 (excepté ceux de son île). De fait, il faut aussi changer les "Douze dieux" en "Onze" et supprimer la description de Pandawa lorsque Rarax demande des précisions.

Un bien beau récit quoi qu'il en soit. J'espère qu'une fois terminé, tu le publiera sur l'officiel. Fais honneur aux rôlistes de Lily !


Sablier Humain était un Xélor très sympathique

Hmmmm... j'ai du me louper quelque part...
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Message par Rarax Mer 6 Juin - 15:42

Merci !^^

Je vais corriger ces quelques fautes. J'aimerai aussi avoir l'avis de Born car son personnage est pas mal évoqué...

Pour Pandawa, c'est vrai que j'ai eu un doute puis j'ai oublié... C'est donc bien Djaul qui a construit Brâkmar ?
Sinon concernant Incarnam, ben oui les gens s'y incarne pour devenir disciple d'un dieu, pas pour naître. ^^

Haha et ton Xélor, j'aurai peut-être dû ajouter qu'il manquait de vita. xD

Bien sûr je le publierai sur l'officiel mais il ne se finira pour ainsi dire jamais, sauf si j'arrête de jouer ou que je supprime mon Iop.
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